Lieu d’implantation

Les bâtiments de l’ancien Hôtel-Dieu de Rouen devenus Préfecture de la Haute Normandie, recèlent une curiosité pharmaceutique unique. Il s’agit de la Tisanerie attenante à une apothicairerie aujourd’hui disparue, qui a été restaurée avec un soin particulier.

Les sœurs hospitalières qui avaient en charge cet Hôtel-Dieu, prenaient en charge la fabrication des potions et des tisanes curatives à partir des plantes médicinales cultivées dans le jardin. C’est donc le lieu de ces préparations qui s’offre au regard du visiteur de la Préfecture.

Les éléments présentés

Un immense fourneau central en briques présente un imposant alambic en cuivre avec sa cucurbite ( qui reçoit le liquide à distiller), surmontée d’un chapiteau qui conduit les vapeurs dans un serpentin en étain (entouré d’eau froide) où elles se condensent. Un bain-marie en cuivre est installé entre le chapiteau et la cucurbite, et sert à la distillation de liquides plus volatils que l’eau et à la distillation de plantes par la vapeur..

Des bassines, des chaudrons en cuivre sont également présentés. On peut également apercevoir deux gros robinets à bec animalier sur ce fourneau situé au centre d’une vaste salle voutée.

Une presse à percussion pour « expulser les liquides des corps » est également présentée dans cette pièce. Elle était utilisée lorsque la pression manuelle ne suffisait pas pour « exprimer » les substances liquides de certains éléments.

Des mortiers pour la pulvérisation ou l’amalgame de plusieurs substances, ainsi que des bassines pour la cuisson au bain-marie sont encore les témoins de l’activité de cette belle tisanerie qui peut être un prélude à la visite du Musée Flaubert et d’histoire de la Médecine installé dans une autre aile du bâtiment, mais de façon indépendante